Qu’est-ce que le KYC (Know Your Customer) ?
Définition du KYC
L’acronyme KYC signifie Know Your Customer, ou « Connaître son client » en français. Il s’agit d’un processus qui vise à vérifier l’identité d’un client et à s’assurer de la conformité de ses activités aux lois et règlements en vigueur.
Ce contrôle porte sur l’intégrité et la probité du client dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB-FT), de la prévention de l’usurpation d’identité et de la lutte contre la fraude fiscale et financière.
La procédure KYC consiste à collecter et à analyser plusieurs données et documents fournis par le client, afin qu’il puisse accéder aux services et produits offerts par un établissement financier. Ces vérifications peuvent être effectuées à distance, par vidéo et authentification numérique sécurisée.
Réglementation du processus KYC
Le blanchiment permet de transformer les bénéfices d’une activité criminelle en source de revenus légitimes. Avec la mondialisation et la digitalisation des transactions, les techniques des fraudeurs ne cessent d’évoluer et de se perfectionner, poussant le régulateur à s’adapter.
Le KYC s’inscrit ainsi dans une longue lignée de directives européennes anti-blanchiment ou Anti-Money Laundering directive (AMLD), dont la première date de 1991. Si une sixième directive (6AMLD) renforce la transparence financière et la sécurité des échanges avec des mesures plus strictes, on doit à la 5AMLD l’harmonisation des pratiques KYC à l’échelle européenne.
En parallèle, le règlement relatif à l’identification électronique et aux services de confiance (eIDAS), de 2014, légalise l’identification vidéo certifiée dans les procédures de vérification d’identité. Grâce à lui, il n’est pas nécessaire de déposer physiquement ses pièces justificatives.
Par ailleurs, le processus KYC est tenu au respect du Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD). Le traitement de l’information est ainsi strictement encadré pour atteindre le double objectif de lutte contre la fraude et de préservation des droits des clients.
En France, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) veille à la conformité des institutions financières aux règles de LCB-FT et se charge de sanctionner les contrevenants.