S’il est un secteur qui semble avoir traversé la crise économique et sanitaire sans trop d’encombres, c’est bien celui de la Fintech. Pour preuve, en 2021, les Fintechs européennes ont levé pas moins de 125 milliards d’euros en 2021 (soit 2,8 fois plus qu’en 2020) !

lancer une fintech

Depuis 2015 et la mise en place par l’Union européenne de la Directive sur les services de paiement (DSP2), le paysage des acteurs financiers a énormément évolué. Avec l’avènement de l’Open Banking, les entrepreneurs ont ainsi bénéficié d’un cadre réglementaire particulièrement propice à la création de Fintechs, ces startups alliant un fort degré d’innovation et une offre de services sur un ou plusieurs domaines financiers.

Voici un aperçu des 5 étapes clés pour démarrer votre Fintech !

#1 Définissez une offre claire

Secteur entrepreneurial comme un autre, la Fintech n’échappe pas aux grandes règles de l’entrepreneuriat. Définition d’un business model, ciblage des personas marketing, réalisation d’études de marché, élaboration d’un business plan… Pour lancer un produit ou un service innovant, mieux vaut ne pas occulter les grandes étapes suivies par l’essentiel des projets entrepreneuriaux.

Votre produit ou service est-il destiné à une cible BtoC, BtoB, ou BtoBtoC ? Quelle place allez-vous occuper sur la chaîne de valeur de votre industrie ? Autant de questions auxquelles il sera nécessaire de répondre avant de vous lancer…

La particularité par rapport à d’autres projets entrepreneuriaux aura trait à la nature financière des services ou produits proposés. Il vous faudra par conséquent veiller à établir le plus clairement possible un schéma pour visualiser clairement les flux financiers impliqués. Cette schématisation vous permettra à la fois de faire des choix techniques et règlementaires, mais aussi de mieux cerner les contours de votre offre.

 

#2 Mettez-vous en conformité réglementaire

S’il est un secteur régulé, c’est bien celui des services financiers !

Si votre startup Fintech implique de manipuler des flux financiers, trois choix s’offrent à vous :

  • passer par un acteur agréé tel que Treezor et devenir agent d’établissement de paiement (liste des établissements agréés disponibles sur Regafi) ;
  • devenir établissement de paiement agréé (en France l’ACPR ou Autorité de Contrôle prudentiel et de Régulation est l’organisme en charge de la délivrance des agréments) ;
  • demander à bénéficier d’une exemption d’agrément.

Dès lors, pourquoi opter pour une solution plutôt qu’une autre ? Voici trois grandes questions pour retenir la meilleure option.

a. « Suis-je pressé ? »

Il faut savoir que la demande d’agrément de paiement est une procédure longue et chronophage. Une fois la demande soumise, l’ACPR dispose par exemple d’un délai de 3 à 6 mois pour répondre à la demande (favorablement ou non). Entre la constitution du dossier et les allers-retours à prévoir, comptez bien une année à dédier à cette tâche si vous faites le choix de demander un agrément de paiement.

Pour ceux qui ne voudraient pas attendre aussi longtemps, il existe une autre solution : recourir à un établissement de paiement ou de monnaie électronique agréé (tel que Treezor), qui aura déjà mené ces démarches en amont et à qui vous pourrez déléguer ces contraintes règlementaires.

b. « Des ressources internes sont-elles à ma disposition pour assurer ma conformité ? »

Plusieurs contraintes réglementaires impactent les établissements de paiement et de monnaie électronique : DSP2 et authentification forte, directive sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, procédures de KYC et de KYB (respectivement « Know Your Customer » et « Know Your Business »), Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), et reportings obligatoires auprès des autorités de contrôle (TRACFIN, FICOBA, CRS, FATCA, Banque de France…).

Toutes ces contraintes réglementaires requièrent une expertise et des ressources dont une jeune Fintech ne dispose généralement pas lors de son lancement. Par ailleurs, lors du lancement d’un nouveau projet, il vaut mieux assurer son “Time to market”. Autant de raisons de devenir agent d’établissement de monnaie électronique ou de paiement plutôt qu’établissement de paiement.

c. « Mon projet a-t-il une vocation internationale ? »

Si votre ambition est d’exporter votre Fintech à l’international, sachez qu’il vous faudra systématiquement demander une autorisation pour opérer dans chaque pays où vous vous implanterez.  Cela s’appelle un “passeport”. En passant par un acteur comme Treezor, vous bénéficierez de sa licence étendue qui lui permet d’opérer pour le compte de ses clients (“agents”) dans 25 pays et n’aurez pas à vous soucier d’effectuer les démarches propres à chaque pays.

#3 Choisissez attentivement votre meilleur allié Tech

Le secteur bancaire n’a pas échappé à la démocratisation des API, ces interfaces permettant à deux systèmes informatiques de communiquer ensemble. Ainsi, les solutions de « Banking-as-a-Service » telles que Treezor proposent un ensemble d’API capables de garantir l’accès aux fonctionnalités d’un système bancaire (core banking) : ouverture et tenue de compte, réalisation de KYC, délivrance de moyen de paiement, réception/émission de transactions (chèque, transaction carte, virement ou encore prélèvement).

Par conséquent, plus besoin d’engager de longs développements techniques : d’autres l’ont déjà fait pour vous ! Passer par un BaaS comme Treezor, c’est faire le choix d’accélérer considérablement votre time-to-market comme l’ont déjà fait des Fintechs performantes telles que LydiaPixpaySwile ou Shine, qui pour certaines sont même devenues des licornes.

#4 Trouvez des financements : le nerf de la guerre

Pour peu que vous lanciez un projet ambitieux, vous allez rapidement avoir besoin de capital (pour acquérir des utilisateurs, pour embaucher des talents, pour vous développer à l’international…).

Heureusement, il existe aujourd’hui une multitude de façons de financer sa croissance, et ce, qu’il s’agisse d’obtenir quelques milliers ou quelques millions d’euros :

  • La « love money », l’argent prêté par vos proches ;
  • Le prêt bancaire accordé par votre banque ;
  • Les subventions régionales ou publiques (via Bpifrance notamment) ;
  • La levée de fonds auprès d’investisseurs tels que les business angels et fonds d’investissement ;
  • Le crowdfunding.

#5 Composez la bonne équipe et bénéficiez des conseils de vos pairs

Longtemps évalués par les investisseurs sous l’angle unique du Product/Market Fit, les porteurs de projets voient aujourd’hui leurs ambitions analysées à la lumière d’un autre critère : le Founder/Market Fit.

Au stade pre-seed, seed, voire en Série A, les premiers investisseurs n’ont en effet que peu de données à se mettre sous la dent. Ils tendent donc à se tourner vers d’autres critères tels que le profil des membres fondateurs, leurs parcours professionnels et leur capacité à comprendre les tenants et aboutissants du marché sur lequel ils se lancent.

Et pour cause, deux idées similaires peuvent connaître des sorts très différents en fonction de la qualité d’exécution des fondateurs et de leurs tous premiers employés !

Soyez donc extrêmement vigilant à l’heure de vous associer, car s’il est nécessaire de bien vous entendre avec vos partenaires, il ne s’agit pas non plus de constituer une équipe de clones aux profils similaires ou aux compétences redondantes.

Comme le rappelait il y a peu l’étude Diversity wins: How inclusion matters de McKinsey, la diversité est un facteur de performance en entreprise. Attention donc à ne pas forcément se laisser aller à l’entre-soi au risque de manquer de résilience et de créativité, deux atouts particulièrement utiles pour espérer percer dans l’univers ultra-concurrentiel de la Fintech.

Avec 92% d’hommes pour seulement 8% de femmes du côté des fondateurs de l’écosystème Fintech, la route semble encore longue, mais au terme de la lecture de cet article, il ne tient désormais qu’à vous de faire bouger les lignes avec votre prochaine Fintech !

Retrouvez tous nos articles sur le blog Treezor juste ici.

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