La résilience selon DORA
Le règlement DORA vise à consolider la capacité des acteurs financiers et de leurs prestataires à faire face aux risques numériques. L’objectif est de renforcer la prévention, la détection, la réaction et la continuité opérationnelle face aux incidents, notamment cyber. Cela passe par une meilleure maîtrise des prestataires critiques et la fiabilisation des plans de sortie. DORA instaure ainsi un socle commun de normes à l’échelle européenne pour accroître la résilience collective du système financier.
Une évolution majeure est l’extension de la responsabilité de l’entité financière à toute sa chaîne de valeur numérique. DORA impose de tenir un registre détaillé des prestataires de services TIC (Technologies de l’Information et de la Communication), offrant aux régulateurs une vision claire des dépendances pour mieux évaluer les risques systémiques.
L’approche de DORA repose sur cinq piliers interdépendants :
1. Gouvernance et gestion des risques TIC : Chaque institution doit déployer un cadre de gestion des risques complet, sous la responsabilité directe de son organe de direction. Ce cadre, proportionné à la taille et au profil de risque de l’entité, vise à anticiper les menaces, gérer les actifs et les évolutions des services TIC, et identifier les vulnérabilités.
2. Gestion des prestataires tiers TIC : Les contrats avec les fournisseurs doivent être strictement encadrés et leur performance surveillée en continu. Les exigences en matière de niveaux de service, de réversibilité et de substituabilité sont fortement renforcées pour garantir la continuité en cas de défaillance.
3. Gestion et notification des incidents : Des procédures standardisées sont requises pour détecter, analyser et notifier rapidement les incidents majeurs, afin de limiter leur impact et d’améliorer la prévention collective.
4. Partage d’informations : La circulation des données sur les menaces, vulnérabilités et bonnes pratiques est encouragée pour favoriser une réponse collective et proactive à l’échelle du secteur.
5. Tests de résilience opérationnelle : Des exercices réguliers et progressifs sont obligatoires, allant des tests de restauration de sauvegardes aux tests de pénétration normalisés (TLPT) pour les acteurs les plus critiques, afin de vérifier l’efficacité des défenses.
L’Article 30 de DORA est central : il impose des clauses contractuelles strictes et uniformes pour tous les prestataires TIC, qu’ils soient européens ou non. Ces clauses, renforcées pour les services supportant des fonctions critiques, couvrent tous les piliers de DORA. Elles portent notamment sur la description précise des services (SLA), la localisation des données, l’assistance en cas d’incident, les droits d’audit pour l’entité financière, et les conditions de réversibilité et de résiliation.
En interne, DORA transforme les processus et la culture d’entreprise. Il impose une collaboration plus étroite entre les équipes de sécurité (RSSI), de continuité d’activité (PUPA) et les départements informatiques. Les procédures de gestion d’incidents doivent être adaptées aux délais de notification stricts. La résilience devient un levier stratégique, favorisant les investissements et impliquant davantage les collaborateurs et les responsables métiers dans la cybersécurité.
Finalement, DORA bénéficie directement au client. Son objectif principal est de garantir la disponibilité continue des services financiers et la protection des données. Cela se traduit par une communication plus transparente en cas d’incident et par le renforcement des mesures de sécurité visibles, comme l’authentification multifacteur (MFA).
Dans ce contexte, Treezor, en tant qu’établissement régulé et fournisseur de services BaaS, se positionne comme un partenaire stratégique. En se conformant à DORA pour ses propres opérations, Treezor offre à ses clients une infrastructure robuste qui facilite leur propre mise en conformité et transforme cette contrainte réglementaire en un avantage compétitif durable, basé sur la confiance et la résilience.